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Responsabilisation émotionnelle

Par Lamia Rarrbo

20 novembre 2022 - mis à jour le 20 novembre 2022 • 6min

Personnellement, il y avait toujours un truc qui clochait dans mon discours intérieur. Je me sentais toujours un peu trop « émotive », je me sentais en déphasage, je me sentais frustrée de ne pas connaitre l’origine de mes émotions, de mes doutes, de mes questionnements, de mes contrariétés; Tout en me sentant assez coupable de ne pas être reconnaissante envers la vie que j’ai.

Et puis un jour, j’ai pris conscience d’une chose qui a changé ma vie: nous sommes 100% responsables de nos émotions. Et ça a été une véritable révélation !

Être 100% responsable de mes émotions, ça veut dire que :

  • Je reconnais 100% mes émotions, quelles qu’elles soient (agréables ou désagréables);
  • Je suis responsable à 100% de mes émotions (elles sont créées dans mon corps et dans mon être pour une raison);
  • Je ne dépends pas des autres pour ressentir une émotion et je ne donne pas aux autres le pouvoir de me faire me sentir mal (j’explique ça plus bas).

Quand j’ai découvert ça, ça été un gros déclic. Petit à petit, j’ai commencé à intégrer cette notion dans ma vie de tous les jours. Mon discours intérieur a commencé à changer. D’ailleurs l’une des raisons qui m’a poussé à devenir coach c’est de pouvoir transmettre ces principes à d’autres personnes qui se sentent elles aussi piégées par leurs émotions.

Commençons par cette idée fondamentale (j’en ai déjà parlé dans l’épisode 5 de mon podcast, mais un bon rappel fait du bien) :

« Les circonstances de la vie, les faits qui nous entourent et qui sont hors de notre contrôle, sont neutres. Ils ne sont ni positifs, ni négatifs. »

Notre cerveau va interpréter ces circonstances en pensées. Ce sont l’ensemble des jugements qui nous viennent et qui provoquent en nous des émotions ! Or, dans nos sociétés, on a l’habitude de rendre les gens, les évènements et les choses directement responsables de nos émotions.

Ça nous parait normal de se dire : « Elle ou il m’a énervée »

Comme si ces émotions nous étaient imposées par les circonstances, de façon logique et inévitable. Comme si on n’avait pas d’autre choix que de se sentir comme ça : « ben oui c’est quand même la faute de ma directrice, si je me sens pas mal après une mauvaise évaluation ».

Alors que pas du tout !

Responsabilisation émotionnelle

Par Lamia Rarrbo

20 novembre 2022 - mis à jour le 20 novembre 2022 • 6min

Personnellement, il y avait toujours un truc qui clochait dans mon discours intérieur. Je me sentais toujours un peu trop « émotive », je me sentais en déphasage, je me sentais frustrée de ne pas connaitre l’origine de mes émotions, de mes doutes, de mes questionnements, de mes contrariétés; Tout en me sentant assez coupable de ne pas être reconnaissante envers la vie que j’ai.

Et puis un jour, j’ai pris conscience d’une chose qui a changé ma vie: nous sommes 100% responsables de nos émotions. Et ça a été une véritable révélation !

Être 100% responsable de mes émotions, ça veut dire que :

  • Je reconnais 100% mes émotions, quelles qu’elles soient (agréables ou désagréables);
  • Je suis responsable à 100% de mes émotions (elles sont créées dans mon corps et dans mon être pour une raison);
  • Je ne dépends pas des autres pour ressentir une émotion et je ne donne pas aux autres le pouvoir de me faire me sentir mal (j’explique ça plus bas).

Quand j’ai découvert ça, ça été un gros déclic. Petit à petit, j’ai commencé à intégrer cette notion dans ma vie de tous les jours. Mon discours intérieur a commencé à changer. D’ailleurs l’une des raisons qui m’a poussé à devenir coach c’est de pouvoir transmettre ces principes à d’autres personnes qui se sentent elles aussi piégées par leurs émotions.

Commençons par cette idée fondamentale (j’en ai déjà parlé dans l’épisode 5 de mon podcast, mais un bon rappel fait du bien) :

« Les circonstances de la vie, les faits qui nous entourent et qui sont hors de notre contrôle, sont neutres. Ils ne sont ni positifs, ni négatifs. »

Notre cerveau va interpréter ces circonstances en pensées. Ce sont l’ensemble des jugements qui nous viennent et qui provoquent en nous des émotions ! Or, dans nos sociétés, on a l’habitude de rendre les gens, les évènements et les choses directement responsables de nos émotions.

Ça nous parait normal de se dire : « Elle ou il m’a énervée »

Comme si ces émotions nous étaient imposées par les circonstances, de façon logique et inévitable. Comme si on n’avait pas d’autre choix que de se sentir comme ça : « ben oui c’est quand même la faute de ma directrice, si je me sens pas mal après une mauvaise évaluation ».

Alors que pas du tout !

Toutes ces circonstances sont neutres. C’est seulement notre interprétation, la signification qu’on leur donne, qui fait qu’on soit énervé.e, blessé.e, triste, ou stressé.e.

Et si on devient conscient.e qu’on est à 100% responsable de cette interprétation, on est libres de décider de la signification qu’on donne aux comportements, aux propos et aux évènements qui nous entourent. C’est quelque chose que nous seuls contrôlons. Personne ne peut nous l’imposer, c’est notre ultime liberté individuelle.

Ainsi, si notre interprétation actuelle dite inconsciente nous vient spontanément et nous parait même comme l’ultime vérité objective et incontestable, il suffit de la modifier, n’est-ce pas ? D’après Adam Grant, dans son livre « Le pouvoir de la pensée flexible », c’est en modifiant ces pensées inconscientes, et en gardant l’esprit ouvert en toutes circonstances, qu’on gagne en agilité mentale.

Mon intention n’est pas de vous faire culpabiliser davantage en vous disant que si vous ne vous sentez pas bien, c’est de votre faute : ce n’est pas de notre faute si on nous a appris, à vous comme à moi, que les choses et les gens sont directement responsables de nos émotions. Et si on balayait cette croyance ?

Finalement, la notion de responsabilité émotionnelle revient à dire que j’assume à 100% la façon dont je me sens. Si je ne me sens pas bien, c’est à moi d’y remédier et j’ai le pouvoir de le faire, en faisant soigneusement le tri dans les pensées que j’entretiens au sujet de ma situation et ainsi, je peux avoir le contrôle dessus.

J’aimerais quand même préciser que ça ne veut pas dire choisir la joie et le bonheur à chaque instant. Parfois, je serai face à des circonstances qui justifieront, pour moi, de ressentir de la tristesse ou de la déception. Mais ce sera choisi, et non subi. De la même façon, si je me sens bien, c’est à moi-même que je le dois, par le biais de mes pensées, donc je n’ai pas peur que cela me soit retiré. Cela me fait rappeler que j’ai ressenti beaucoup de tristesse et de colère lorsque j’ai vu une vidéo sur le mouvement de l’émancipation des femmes en Iran. C’était une circonstance due à une tragédie, et clairement je ne voulais pas me sentir heureuse ou me sentir bien à ce moment-là. Je voulais ressentir ces émotions, preuve de ma compassion et de mon humanité pour ces braves femmes sur le combat de la femme en moyen orient.

Aujourd’hui, en prenant connaissance de ça, je me sens un peu plus forte chaque jour. J’essaie de ne pas donner aux autres ni aux évènements le pouvoir d’affecter mon humeur. Pour accéder à cette indépendance émotionnelle, il suffit d’intégrer l’idée qu’on ne dépend pas des autres pour se sentir bien. Ni de leur regard, ni de leur opinion, ni de leur comportement et, paradoxalement, quand on n’est plus dans l’attente des autres, on évolue dans la vie avec une assurance qui fait que les autres sont beaucoup plus enclins à nous donner cette même chose qu’on attendait de leur part.

C’est un sujet que je continue à travailler au quotidien. Je continue à apprendre à générer pour moi-même les émotions qu’il me plait de ressentir. C’est à nous de les choisir et de les générer pour nous-mêmes, à travers ce qu’on choisit de penser, intentionnellement et délibérément.

Joindre la théorie à la pratique

Et finalement, afin d’associer la théorie à la pratique, je vous propose un petit exercice à faire chaque soir sur au moins 3 jours :

  • Circonstance: Quelle est la circonstance qui a déclenché votre émotion ou pensée : la parole d’une personne x), un évènement (inflation, covid, guerre, la FIFA (votre équipe préférée perd un match), votre passé, etc. ?
  • Pensée: Qu’est-ce que vous en avez pensé ?
  • Émotion: Qu’est-ce que vous ressentez lorsque vous pensez cela ?
  • Actions: Qu’elle est votre action / inaction (procrastination) / Réaction (action non volontaire) ?
  • Résultat: Quel est le résultat que vous obtenez ?
 

Envoyez vos modèles à l’adresse lamia@althyn.com si vous souhaitez un retour ou un point d’éclaircissement.

Références

Toutes ces circonstances sont neutres. C’est seulement notre interprétation, la signification qu’on leur donne, qui fait qu’on soit énervé.e, blessé.e, triste, ou stressé.e.

Et si on devient conscient.e qu’on est à 100% responsable de cette interprétation, on est libres de décider de la signification qu’on donne aux comportements, aux propos et aux évènements qui nous entourent. C’est quelque chose que nous seuls contrôlons. Personne ne peut nous l’imposer, c’est notre ultime liberté individuelle.

Ainsi, si notre interprétation actuelle dite inconsciente nous vient spontanément et nous parait même comme l’ultime vérité objective et incontestable, il suffit de la modifier, n’est-ce pas ? D’après Adam Grant, dans son livre « Le pouvoir de la pensée flexible », c’est en modifiant ces pensées inconscientes, et en gardant l’esprit ouvert en toutes circonstances, qu’on gagne en agilité mentale.

Mon intention n’est pas de vous faire culpabiliser davantage en vous disant que si vous ne vous sentez pas bien, c’est de votre faute : ce n’est pas de notre faute si on nous a appris, à vous comme à moi, que les choses et les gens sont directement responsables de nos émotions. Et si on balayait cette croyance ?

Finalement, la notion de responsabilité émotionnelle revient à dire que j’assume à 100% la façon dont je me sens. Si je ne me sens pas bien, c’est à moi d’y remédier et j’ai le pouvoir de le faire, en faisant soigneusement le tri dans les pensées que j’entretiens au sujet de ma situation et ainsi, je peux avoir le contrôle dessus.

J’aimerais quand même préciser que ça ne veut pas dire choisir la joie et le bonheur à chaque instant. Parfois, je serai face à des circonstances qui justifieront, pour moi, de ressentir de la tristesse ou de la déception. Mais ce sera choisi, et non subi. De la même façon, si je me sens bien, c’est à moi-même que je le dois, par le biais de mes pensées, donc je n’ai pas peur que cela me soit retiré. Cela me fait rappeler que j’ai ressenti beaucoup de tristesse et de colère lorsque j’ai vu une vidéo sur le mouvement de l’émancipation des femmes en Iran. C’était une circonstance due à une tragédie, et clairement je ne voulais pas me sentir heureuse ou me sentir bien à ce moment-là. Je voulais ressentir ces émotions, preuve de ma compassion et de mon humanité pour ces braves femmes sur le combat de la femme en moyen orient.

Aujourd’hui, en prenant connaissance de ça, je me sens un peu plus forte chaque jour. J’essaie de ne pas donner aux autres ni aux évènements le pouvoir d’affecter mon humeur. Pour accéder à cette indépendance émotionnelle, il suffit d’intégrer l’idée qu’on ne dépend pas des autres pour se sentir bien. Ni de leur regard, ni de leur opinion, ni de leur comportement et, paradoxalement, quand on n’est plus dans l’attente des autres, on évolue dans la vie avec une assurance qui fait que les autres sont beaucoup plus enclins à nous donner cette même chose qu’on attendait de leur part.

C’est un sujet que je continue à travailler au quotidien. Je continue à apprendre à générer pour moi-même les émotions qu’il me plait de ressentir. C’est à nous de les choisir et de les générer pour nous-mêmes, à travers ce qu’on choisit de penser, intentionnellement et délibérément.

Joindre la théorie à la pratique

Et finalement, afin d’associer la théorie à la pratique, je vous propose un petit exercice à faire chaque soir sur au moins 3 jours :

  • Circonstance: Quelle est la circonstance qui a déclenché votre émotion ou pensée : la parole d’une personne x), un évènement (inflation, covid, guerre, la FIFA (votre équipe préférée perd un match), votre passé, etc. ?
  • Pensée: Qu’est-ce que vous en avez pensé ?
  • Émotion: Qu’est-ce que vous ressentez lorsque vous pensez cela ?
  • Actions: Qu’elle est votre action / inaction (procrastination) / Réaction (action non volontaire) ?
  • Résultat: Quel est le résultat que vous obtenez ?
 

Envoyez vos modèles à l’adresse lamia@althyn.com si vous souhaitez un retour ou un point d’éclaircissement.

Références

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