Comment lâcher-prise grâce à sa créativité ?
Par Mæjda Benchaabane
À la lecture du thème de la semaine, j’ai lâché « spontanément » cette question, qui est en même temps une invitation : Et si on se reconnectait à notre créativité ?
Qu’est-ce que le lâcher-prise ? Et comment lâcher-prise grâce à sa créativité ?
J’entends d’ici ta voix intérieure qui dit : « Je ne suis pas créatif !!!! Je n’ai pas l’âme d’un artiste !!!! Je ne sais rien faire de mes mains ! Je suis nul(le) !!!!
On pense « à tort » que la créativité est le propre des artistes, alors que c’est une faculté que nous possédons tous « sans exception ». Malheureusement, une grande majorité de gens ne l’utilise pas ou peu.
Mais si je suis par essence « créatif », comment vais-je utiliser ma créativité et la développer ?
Je tenterai à travers cet article de survoler ces points avec des pistes de réponse.
Le « Lâcher prise » est parmi ces termes à la mode depuis quelques années. Les spécialistes du bien-être et du développement personnel nous recommandent de « lâcher-prise » dans tous les domaines de vie.
Mais concrètement, ça veut dire quoi ?
Ce mot est composé de deux « actions » qui semblent s’opposer : Lâcher et prise ! Mais alors, on lâche quoi et on prend quoi ?
Selon moi, ça veut dire : on lâche ce qu’on ne contrôle pas et on prend acte de ce qui se présente à nous sans jugement. Contrairement à « laisser tomber », il y a dans le lâcher prise une posture « active » car nous ne restons pas « spectateur » d’une situation (cela nous renvoi à la philosophie du stoïcisme – déterminer ce qui dépend de nous de qui ne dépend pas nous).
Nous possédons tous deux hémisphères : Le gauche connu pour être « analytique » ou « logique » siège du langage verbal. Et le droit, « intuitif » ou « créatif », siège de l’imagination et du langage « non verbal ».
Seulement, notre système éducatif a été conçu pour stimuler et développer essentiellement le cerveau gauche, siège de l’intelligence logico-mathématique au détriment de l’intelligence émotionnelle et créative.
En réalité, dans nos vies de tous les jours, nous avons autant besoin de l’un que de l’autre (un peu comme nos mains) mais une grande majorité de personnes se retrouvent atrophiées de leur faculté créative et c’est bien dommage.
Pour tous ceux qui ont pris l’habitude d’utiliser que leur faculté d’analyse, de raisonnement logique et de déduction, pour traiter les données de leur environnement et trouver des solutions adaptatives, oublient les variables sont infinies et que les capacités d’action sont limitées.
Les émotions s’emmêlent : mécontentement, frustration et déception causent du stress et la personne semble, comme on dit, « La tête dans le guidon » !
« Bon nombre de nos souffrances sont liées à notre volonté de contrôle », confirme la psychologue Sabrina Philippe, auteure d’un Petit Manuel de navigation pour l’âme (Flammarion).
Le lâcher-prise c’est donc le contraire de vouloir tout « contrôler ».
Pour y arriver il faut faire taire le mental et les nombreuses voix intérieures qui nous empêchent de naviguer en terre inconnue (et c’est l’émotion de la peur de l’inconnu qui nous tétanise).
En plus de nous libérer de cette peur de « mal faire », le lâcher-prise nous offre une posture d’humilité, c’est-à-dire reconnaître nos limites, et accepter qu’il y ait des situations qui nous échappent.
Naviguer en terre inconnue va demander à notre cerveau d’utiliser de nouvelles connexions neuronales et, par la même occasion, muscler ses facultés créatives et imaginatives !
Comment lâcher-prise grâce à sa créativité ?
Par Mæjda Benchaabane
À la lecture du thème de la semaine, j’ai lâché « spontanément » cette question, qui est en même temps une invitation : Et si on se reconnectait à notre créativité ?
Qu’est-ce que le lâcher-prise ? Et comment lâcher-prise grâce à sa créativité ?
J’entends d’ici ta voix intérieure qui dit : « Je ne suis pas créatif !!!! Je n’ai pas l’âme d’un artiste !!!! Je ne sais rien faire de mes mains ! Je suis nul(le) !!!!
On pense « à tort » que la créativité est le propre des artistes, alors que c’est une faculté que nous possédons tous « sans exception ». Malheureusement, une grande majorité de gens ne l’utilise pas ou peu.
Mais si je suis par essence « créatif », comment vais-je utiliser ma créativité et la développer ?
Je tenterai à travers cet article de survoler ces points avec des pistes de réponse.
Le « Lâcher prise » est parmi ces termes à la mode depuis quelques années. Les spécialistes du bien-être et du développement personnel nous recommandent de « lâcher-prise » dans tous les domaines de vie.
Mais concrètement, ça veut dire quoi ?
Ce mot est composé de deux « actions » qui semblent s’opposer : Lâcher et prise ! Mais alors, on lâche quoi et on prend quoi ?
Selon moi, ça veut dire : on lâche ce qu’on ne contrôle pas et on prend acte de ce qui se présente à nous sans jugement. Contrairement à « laisser tomber », il y a dans le lâcher prise une posture « active » car nous ne restons pas « spectateur » d’une situation (cela nous renvoi à la philosophie du stoïcisme – déterminer ce qui dépend de nous de qui ne dépend pas nous).
Nous possédons tous deux hémisphères : Le gauche connu pour être « analytique » ou « logique » siège du langage verbal. Et le droit, « intuitif » ou « créatif », siège de l’imagination et du langage « non verbal ».
Seulement, notre système éducatif a été conçu pour stimuler et développer essentiellement le cerveau gauche, siège de l’intelligence logico-mathématique au détriment de l’intelligence émotionnelle et créative.
En réalité, dans nos vies de tous les jours, nous avons autant besoin de l’un que de l’autre (un peu comme nos mains) mais une grande majorité de personnes se retrouvent atrophiées de leur faculté créative et c’est bien dommage.
Pour tous ceux qui ont pris l’habitude d’utiliser que leur faculté d’analyse, de raisonnement logique et de déduction, pour traiter les données de leur environnement et trouver des solutions adaptatives, oublient les variables sont infinies et que les capacités d’action sont limitées.
Les émotions s’emmêlent : mécontentement, frustration et déception causent du stress et la personne semble, comme on dit, « La tête dans le guidon » !
« Bon nombre de nos souffrances sont liées à notre volonté de contrôle », confirme la psychologue Sabrina Philippe, auteure d’un Petit Manuel de navigation pour l’âme (Flammarion).
Le lâcher-prise c’est donc le contraire de vouloir tout « contrôler ».
Pour y arriver il faut faire taire le mental et les nombreuses voix intérieures qui nous empêchent de naviguer en terre inconnue (et c’est l’émotion de la peur de l’inconnu qui nous tétanise).
En plus de nous libérer de cette peur de « mal faire », le lâcher-prise nous offre une posture d’humilité, c’est-à-dire reconnaître nos limites, et accepter qu’il y ait des situations qui nous échappent.
Naviguer en terre inconnue va demander à notre cerveau d’utiliser de nouvelles connexions neuronales et, par la même occasion, muscler ses facultés créatives et imaginatives !
Julia Cameron dans son livre « libérez votre créativité » nous incite à faire la liste des pensées négatives « du censeur intérieur » qui nous envahi dès qu’on entame une nouvelle action dans notre vie. Elle nous demande de les identifier puis de « matérialiser » ces « fantômes » qui nous hantent depuis longtemps (et qui proviennent parfois de notre entourage, des enseignants, etc.), en leur donnant des noms ou en les dessinant ! Elle donne plusieurs pistes de réflexion pour éradiquer au mieux les obstacles qui se dressent sur notre chemin de créativité (je recommande vivement son livre).
« Pour vivre une vie créative, il ne faut pas craindre d’avoir tort »», Joseph Chilton Pearce.
Angela Evers dans son « grand livre de l’art thérapie » évoque l’idée que la créativité et la peur ne font pas bon ménage. « Parfois pour rentrer en résonance avec nos blocages, nos idées limitantes et nos pensées négatives on a besoin de lâcher l’idée de bien faire et de s’accorder avec notre « imperfection » si « humaine ».
Nous vivons dans des sociétés qui valorisent le culte de la performance et de l’excellence, nous sommes constamment en compétition, jugés et mis dans des cases ! Les injonctions paradoxales nous rendent anxieux(se) et dépressif(ve).
C’est en réponse à une demande accrue, que j’ai mis en place des accompagnements qui permettent aux personnes de se reconnecter avec leur part créative et de « lâcher-prise » avec la médiation artistique.
Utiliser les outils artistiques, la matière, les formes et les couleurs peut s’avérer efficace pour lâcher-prise et développer sa créativité.
C’est un acte régressif qui nous rappelle que nous avions été des enfants insouciants et très créatifs !
Lorsqu’un enfant dessine, il s’en fiche du résultat, il n’attend pas de note ou d’applaudissements. Il dessine parce qu’il « a besoin » de s’exprimer.
Combien de personnes sont venues à mes ateliers avec leurs bagages de « pensées négatives » et sont ressorties remplies d’espoir avec cette voix intérieure qui dit « Oui, c’est possible ».
Les bienfaits de l’expression artistique ne sont plus à démontrer mais je peux le résumer en trois points :
1. Jouer avec de la matière nous permet d’y projeter nos émotions et de les matérialiser, puis de les mettre à distance (nous ne sommes pas nos émotions, ni nos problèmes) ;
2. S’exprimer de façon non-verbale nous permet de nous connecter à notre part inconsciente et de voir surgir « l’inattendu » !
3. Créer nous connecte à notre part vivante, vibrante, qui est ancrée dans l’instant présent loin des angoisses du futur et des tourments du passé. On est dans le « flow » qui suspend le temps et les préoccupations quotidiennes.
Prends une feuille un peu épaisse (environ 250 g) et verses du café dessus de façon complètement aléatoire et « spontanée ».
Une fois que ça sèche, prends un feutre ou un stylo, et commence à tracer autour des taches de café, à essayer de trouver des formes (un peu comme les formes qu’on voit à travers les nuages), sans prise de tête, juste en laissant glisser le stylo !
Tu peux aussi dessiner des formes type graphisme répétitif en remplissant des surfaces à la façon « Zentangle » ou « Doodle ».
En conclusion, je dirai que pour être plus créatif, il faut lâcher-prise, et pour lâcher-prise il faut se lancer « volontairement » et « en conscience » dans des actions créatives !
Sabrina, dans son article, nous a donné envie d’écrire régulièrement pour libérer nos émotions. En complément à l’écriture, je rajoute que notre artiste ou enfant intérieur mérite d’être nourri, et pour cela, il faut lui accorder du temps et de l’attention. Il y a un concept que j’aime beaucoup qui relie ces deux médiums et qui s’appelle : « L’art journal » (ça sera peut- être le sujet d’un prochain article).
Et toi, ton enfant intérieur souhaiterait faire quoi ?
Quoi que tu choisisses comme activité, n’oublies pas qu’elle doit être ludique, intuitive et spontanée.
- Julia Cameron : « Libérez votre créativité », Editions « J’ai lu »
- Angela Evers : « Le grand livre de l’art-thérapie », Editions Eyrolles
- Johanne Hamel & Co : « Art-thérapie : mettre des mots sur les maux et des couleurs sur les douleurs », Editions « Larousse Poche »
- Todd Lubart & Co : « Psychologie de la créativité », Editions Armand Colin
Julia Cameron dans son livre « libérez votre créativité » nous incite à faire la liste des pensées négatives « du censeur intérieur » qui nous envahi dès qu’on entame une nouvelle action dans notre vie. Elle nous demande de les identifier puis de « matérialiser » ces « fantômes » qui nous hantent depuis longtemps (et qui proviennent parfois de notre entourage, des enseignants, etc.), en leur donnant des noms ou en les dessinant ! Elle donne plusieurs pistes de réflexion pour éradiquer au mieux les obstacles qui se dressent sur notre chemin de créativité (je recommande vivement son livre).
« Pour vivre une vie créative, il ne faut pas craindre d’avoir tort »», Joseph Chilton Pearce.
Angela Evers dans son « grand livre de l’art thérapie » évoque l’idée que la créativité et la peur ne font pas bon ménage. « Parfois pour rentrer en résonance avec nos blocages, nos idées limitantes et nos pensées négatives on a besoin de lâcher l’idée de bien faire et de s’accorder avec notre « imperfection » si « humaine ».
Nous vivons dans des sociétés qui valorisent le culte de la performance et de l’excellence, nous sommes constamment en compétition, jugés et mis dans des cases ! Les injonctions paradoxales nous rendent anxieux(se) et dépressif(ve).
C’est en réponse à une demande accrue, que j’ai mis en place des accompagnements qui permettent aux personnes de se reconnecter avec leur part créative et de « lâcher-prise » avec la médiation artistique.
Utiliser les outils artistiques, la matière, les formes et les couleurs peut s’avérer efficace pour lâcher-prise et développer sa créativité.
C’est un acte régressif qui nous rappelle que nous avions été des enfants insouciants et très créatifs !
Lorsqu’un enfant dessine, il s’en fiche du résultat, il n’attend pas de note ou d’applaudissements. Il dessine parce qu’il « a besoin » de s’exprimer.
Combien de personnes sont venues à mes ateliers avec leurs bagages de « pensées négatives » et sont ressorties remplies d’espoir avec cette voix intérieure qui dit « Oui, c’est possible ».
Les bienfaits de l’expression artistique ne sont plus à démontrer mais je peux le résumer en trois points :
1. Jouer avec de la matière nous permet d’y projeter nos émotions et de les matérialiser, puis de les mettre à distance (nous ne sommes pas nos émotions, ni nos problèmes) ;
2. S’exprimer de façon non-verbale nous permet de nous connecter à notre part inconsciente et de voir surgir « l’inattendu » !
3. Créer nous connecte à notre part vivante, vibrante, qui est ancrée dans l’instant présent loin des angoisses du futur et des tourments du passé. On est dans le « flow » qui suspend le temps et les préoccupations quotidiennes.
Prends une feuille un peu épaisse (environ 250 g) et verses du café dessus de façon complètement aléatoire et « spontanée ».
Une fois que ça sèche, prends un feutre ou un stylo, et commence à tracer autour des taches de café, à essayer de trouver des formes (un peu comme les formes qu’on voit à travers les nuages), sans prise de tête, juste en laissant glisser le stylo !
Tu peux aussi dessiner des formes type graphisme répétitif en remplissant des surfaces à la façon « Zentangle » ou « Doodle ».
En conclusion, je dirai que pour être plus créatif, il faut lâcher-prise, et pour lâcher-prise il faut se lancer « volontairement » et « en conscience » dans des actions créatives !
Sabrina, dans son article, nous a donné envie d’écrire régulièrement pour libérer nos émotions. En complément à l’écriture, je rajoute que notre artiste ou enfant intérieur mérite d’être nourri, et pour cela, il faut lui accorder du temps et de l’attention. Il y a un concept que j’aime beaucoup qui relie ces deux médiums et qui s’appelle : « L’art journal » (ça sera peut- être le sujet d’un prochain article).
Et toi, ton enfant intérieur souhaiterait faire quoi ?
Quoi que tu choisisses comme activité, n’oublies pas qu’elle doit être ludique, intuitive et spontanée.
- Julia Cameron : « Libérez votre créativité », Editions « J’ai lu »
- Angela Evers : « Le grand livre de l’art-thérapie », Editions Eyrolles
- Johanne Hamel & Co : « Art-thérapie : mettre des mots sur les maux et des couleurs sur les douleurs », Editions « Larousse Poche »
- Todd Lubart & Co : « Psychologie de la créativité », Editions Armand Colin